Exposition du musée de la Résistance Nationale à Champigny.

EXPOSITION
REGARDS SUR LA GUERRE D'ESPAGNE
PARCOURS DANS LES COLLECTIONS DU MUSEE DE LA RESISTANCE NATIONALE
au Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur Marne - 88 avenue Marx Dormoy -
jusqu'au 31 août 2007

Cette exposition donne à voir un ensemble exceptionnel de documents et d'archives issus des collections du Musée de la Résistance nationale relatifs à la guerre civile espagnole (photos, imprimés, tracts, magazines, affiches, brochures, etc). Cette exposition permet de réaliser l'ampleur et l'originalité des formes par lesquelles s'exprimèrent les solidarités du peuple de France envers la République espagnole agressée par les nationalistes .

Pourquoi une telle exposition ?
Les collections du musée sont riches en témoignages déposés par des Français et des étrangers qui, dès l'attaque de la République espagnole se portent volontaires pour sa défense. Issus de tous les milieux socio-professionnels, représentant un large éventail de sensibilités politiques et confessionnelles, ils s'engagent aux côtés des Espagnols sur tous les fronts (militaire, culturel, politique et économique). Restés en France, ils mobilisent dans la société un formidable élan de solidarité envers la république-soeur agressée. Pour tous, cet engagement marque l'entrée en résistance au fascisme et au nazisme. C'est un prélude aux combats qu'ils poursuivent naturellement au sein de la Résistance française durant les quatre années de trahison et d'occupation de la France.
Regards, un clin d'oeil ? Le magazine Regards naît en janvier 1932 à l'initiative du PCF. Il est l'un des premiers magazines photos, après Vu et Voilà. Gide, Barbusse, Gorki, Malraux font partie de son comité directeur. Georges Sadoul puis Léon Moussinac en assument la direction, tandis que Pierre Unik en est rédacteur en chef et que le peintre Édouard Pignon réalise sa mise en page. Bimensuel en 1932, Regards devient hebdomadaire en 1934. Jusqu'en septembre 1939, il participe aux batailles de l'antifascisme, faisant de la photographie une arme politique, avec le concours de Willy Ronis, Robert Capa, John Heartfield et Henri Cartier-Bresson. Pour ce magazine, l'enjeu du combat entre la démocratie et le totalitarisme est saisi avec intensité et sensibilité par les pionniers du photojournalisme. Robert Capa, Gerda Taro, Chim, Henri Cartier-Bresson... autant de regards qui, croisant ceux des combattants de la liberté, donnent à voir cette guerre comme un prologue de la Résistance française à laquelle tant de républicains espagnols en exil donnèrent âme et vigueur