Service du Travail Obligatoire (STO)
Service du Travail Obligatoire (STO) : Institué par le gouvernement de Vichy par une loi du 4 septembre 1942 pour répondre aux exigences allemandes de main d'oeuvre, le STO constitue en fait le prolongement de la politique vichyste de la " Relève " mise en place début 1942, et qui consistait à envoyer en Allemagne des travailleurs spécialisés volontaires en échange du retour de prisonniers de guerre (trois travailleurs pour un prisonnier). L'échec de la " Relève " et la faiblesse de ses résultats entraînent l'instauration par Laval d'une nouvelle loi du 16 février 1943 modifiant le recrutement du STO : il ne se fait plus selon un critère professionnel mais sur une base démographique. Les réquisitions concernent désormais tous les jeunes nés entre 1920 et 1922. Très impopulaire, le STO a provoqué une hostilité croissante de l'opinion à l'égard de la politique de collaboration, et il a entraîné une partie des réfractaires à s'engager dans la Résistance, en particulier au sein des maquis.
Sources et bibliographie du glossaire
• MURACCIOLE (Jean-François), Histoire de la Résistance en France, Paris, PUF ("Que sais-je ?"), 1993, 128 pages.
• DURAND (Yves), La France dans la Deuxième Guerre mondiale. 1939-1945, Paris, Armand Colin ("Cursus"), 2001, 192 pages.
• COINTET (Jean-Paul et Michèle) [s. d.], Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation, Paris, Tallandier, 2000, 732 pages.
• AZEMA (Jean-Pierre) et BEDARIDA (François), 1938-1948. les années de tourmente de Munich à Prague. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion, 1995, 1137 pages.
• AZEMA (Jean-Pierre), De Munich à la Libération. 1938-1944, Paris, Le Seuil (collection "Points-Histoire"), 1979, 412 pages.
• LABORIE (Pierre), Les Français sous Vichy et sous l'Occupation, Toulouse, Editions Milan, 2003.